Nous voici devant l’emplacement de la fromagerie. Imaginez le va-et-vient des paysans amenant leur lait matin et soir pour qu’il soit transformé en fromage. On appelait ce moment « la coulée ». Cela permettait de se parler, de causer des activités agricoles et des potins du village. On était loin du SMS d’aujourd’hui…
Face aux normes et aux volumes de lait important, l’édification d’une nouvelle fromagerie fut construite à l’angle de la rue de la Vierge et de la route de Baume les Dames. Elle fut inaugurée en 1959.
Pour la qualité d’un bon fromage (comté ou emmental), le cahier des charges exige un lait de « mélange » livré matin et soir par les agriculteurs à la fromagerie ou fruitière.
Le lait était transformé en meules de 40 à 80 kg et pour débuter l’affinage elles passaient dans des caves à différentes températures après salage. Elles étaient ensuite confiées à un affineur, puis vendues et payées en fonction de leur qualité.
Après avoir déduit les coûts de fabrication, un prix du lait était établi et rémunérait ainsi les membres de la fruitière. C’était la paye du paysan.
Quand la fromagerie était en activité au village on pouvait se fournir en beurre fromage et crème.
Le modernisme arrivant rapidement, la société de fromagerie fut dissoute en 1985.
Le lait est maintenant stocké à la ferme dans un tank à lait qui le refroidit avant que le camion de ramassage ne vienne le pomper une fois par jour et l’emmener dans des fromager⑩es modernes.
Autrefois pour fabriquer du fromage, le fromager allumait un feu de bois sous un chaudron de cuivre, dans lequel le lait emprésuré était mis à cailler puis, brassé et chauffé à une température de 53 degrés. Une fois la température atteinte, le caillé transformé en grains était séparé du « petit lait » puis mis sous presse pour la fabrication de la meule. Bien sûr tout cela à la force des bras du fromager et de la fromagère !!
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