Ouvrez grand vos oreilles…
Vous entendez sans doute un bruit de moteur. Une voit①re, un camion, un tracteur ou encore une tronçonneuse au loin… Et bien, en 1953 l’ambiance sonore était bien différente de celle que l’on connait aujourd’hui puisque seulement quatre voitures automobiles circulaient dans le village. La plupart des gens se déplaçaient à pied, à vélo, en calèche ou encore en traineau l’hiver. On ne se souciait pas de l’empreinte carbone, il n’y en avait pas !
La question de la consommation de l’énergie ne se posait pas non plus. Avant l’arrivée de l’électricité en 1898, on se « clairait » avec des lampes à pétrole (lampes tempêtes) ou encore des lampes à carbure. Les habitations étaient chauffées au bois et une simple bouillote réchauffait le lit alors que le givre dessinait de jolies décorations sur les vitres…côté intérieur !
Pour s’alimenter, tout le monde était adepte du circuit court. Le circuit long n’existait pas. Chacun avait son propre potager et engraissait un ou deux cochons. Le jour de la Saint-Cochon, c’était la fête pour tout le monde. Sauf pour le cochon bien entendu ! On fabriquait des saucisses, du lard ou encore du jambon. Le séchage de la viande était un bon moyen de conservation. Il n’y avait pas de congélateur. L’usage voulait que l’on offre un morceau de viande et de boudin au curé et au maître d’école ainsi qu’aux personnes démunies.
Quant à la fabrication du pain, les familles qui produisaient leur blé, se rendaient chez le meunier et ramenaient la farine nécessaire à la fabrication des miches dans les fours à bois adossés aux fermes. La pâte était pétrie dans une maie puis les pâtons étaient mis à lever dans des vannottes en osier pendant qu’un feu de charbonnette mettait le four en température. On retirait la braise et on cuisait les miches qui pouvaient se conserver 15 jours.
Le soir, les yeux n’étaient pas rivés sur des écrans. On allait à la veillée. Surtout en hiver. Les hommes jouaient aux cartes, les femmes bavardaient tout en tricotant et on terminait la soirée autour d’une saucisse-salade, le tout bien arrosé !
Anecdote
Le boulanger de l’époque faisait ses tournées dans un camion propulsé par une chaudière à bois faisant fonctionner une machine à vapeur : un camion « gazo »
Jeu :
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